L’ONG Greenpeace a remis hier aux autorités un rapport alarmiste sur la sécurité des centrales nucléaires en France. La sécurité des piscines à combustibles, où refroidissent des matière hautement radioactives, pose particulièrement question.
Le rapport des sept experts pointe la fragilité des piscines d’entreposage des combustibles usagés. Les experts demandent de renforcer la sécurité de ces piscines, opération dont le coût est évalué à 2 milliards d’eurosenviron par piscine
Inquiétant quand on sait qu’Auvergne Rhône-Alpes est la Région la plus nucléarisée de France. Le groupe du Rassemblement citoyen, écologiste et solidaire avait d’ailleurs déposé un vœu en juin dernier demandant la fermeture d’une des plus vieilles centrales de France : Le Bugey. Les élus avaient argumenté sur le danger que représentait la centrale pour les populations alentours. En vain.
Florence Cerbaï, élue ardéchoise et voisine des centrales du Tricastin, de Cruas et de St Alban réagit : « Trois centrales nucléaires aux portes de l’Ardèche, ce sont aussi 10 piscines de combustibles usagés mal protégées, dix bombes à retardement aux portes de nos territoires. EDF doit bunkeriser ces piscines aujourd’hui protégées par de simples toits de tôles. Si les piscines se vident suite à un acte terroriste, il y aura des rejets radioactifs dans l’atmosphère et des contaminations des populations, des évacuations. »
Fabienne Grébert, membre de la commission environnement et voisine de la centrale du Bugey complète : « La France doit cesser de s’entêter. Le rapport de Greenpeace est très clair, les centrales nucléaires représentent un danger et coûtent très cher. Engager une sortie progressive dès aujourd’hui devient une nécessité absolue. De nombreux experts l’ont démontré, on peut se passer du nucléaire en misant massivement sur le renouvelable tout en poussant vers la sobriété énergétique. Qu’est-ce qu’on attend ? »