Depuis 2016, la Région ne subventionne plus la gestion des balises de contrôle de la radioactivité de la CRIIRAD, l’organisme français vers lequel tout le monde se tourne à chaque accident ou incident… en cause, les coupes budgétaires sur le fonctionnement!
Nous demandons à la Région d’inverser cette tendance!Voici mon intervention
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En préambule, je voudrais évoquer un épisode qui s’est déroulé il y a deux mois à peine… Alors que nous siégions ici en assemblée plénière, quelque part en Russie à eu lieu un accident nucléaire et 300 milles milliards de becquerels ont été rejetés dans l’atmosphère. C’est 375 000 fois le rejet annuel maximal autorisé à la centrale nucléaire de Cruas. L’incident à été détecté par les capteurs des réseaux de surveillance européens de la radioactivité, mais les autorités russes nient. Des populations locales et leur environnement ont été lourdement impactés mais rien ne filtre!
En France, durant tout le mois d’octobre, seule la CRIIRAD, un organisme indépendant de contrôle de la radioactivité situé dans notre région, s’est inquiété de l’impact pour les populations russes et de l’étendue de l’accident. L’organisme officiel de contrôle de la radioactivité, l’IRSN s’est contenté de communiqués évasifs. Ils indiquent une présence de Ruthénium dans l’air et disent qu’il n’y a aucun impact chez nous. Comme chaque accident écorne un peu plus la confiance des populations dans l’énergie nucléaire, l’IRSN a préféré rester discret!
Il a fallut 1 mois pour que cet organisme évoque un accident, probablement dans la chaîne de traitement du combustible et demande aux Russes de faire toute la lumière sur cet événement. En vain.
Ce que montre cet épisode, c’est que transparence et nucléaire ne font pas bon ménage ! Que ce soit en Russie ou en France, on est trop souvent tenté de minimiser l’impact des rejets radioactifs. Et c’est pour cela qu’une information indépendante sur la question est essentielle.
Aujourd’hui plus qu’hier, avec un parc de centrales nucléaires, dont on prolonge artificiellement la durée de vie, mais aussi face à des épisodes climatiques extrêmes qui fragilisent leur fonctionnement, nous avons besoin d’une radiosurveillance sure et indépendante. Quand le débit du Rhône est au plus bas, des effluents radioactifs sont tout de même rejetés en fonctionnement normal des centrales, mais la dilution et donc l’impact sur l’environnement n’est pas le même.
Aujourd’hui, nous devons aussi faire face à un risque terroriste sur nos centrales. Les activistes de Greenpeace sont encore rentrés hier en 10 minutes dans la centrale de Cruas pour rappelle la vulnérabilité des piscines de combustible usagé. Ces bâtiments sont vulnérables à un simple tir de rocket. En cas d’arrêt du refroidissement du combustible, il faudra envisager des rejets massifs dans l’atmosphère… un documentaire qui passera bientôt sur Arte, va révéler que des groupes jihadistes ont déjà envisagé des attaques sur des sites nucléaires;
Nous ne pouvons écarter non plus, la fabrication de bombes sales à partir de matériaux radioactifs. Il est donc aussi nécessaire d’avoir des balises qui détectent l’élévation de la radioactivité lors du transit de ces matériaux sur les routes.
Le hic, c’est que depuis 2016, vous avez cessé de contribuer au financement des balises de la CRIIRAD… mais peut être ne s’agit-il que d’une faute d’inattention. Avec cet amendement, nous vous proposons de commander l’installation et payer le fonctionnement de 5 nouvelles balises de contrôle de l’air et de l’eau, sur des zones non encore couvertes par les balises actuelles, y compris plus a l’écart des installations nucléaires. Nous devons nous assurer qu’en cas d’accident ou de rejet radioactif, l’exposition de nos populations ne sera pas sous estimée par le gouvernement.
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Réponse molle de l’exécutif: “La surveillance de la radioactivité est une compétence de l’Etat. Nous avons cesser de soutenir la CRIIRAD pour des dépense de fonctionnement, mais nous les avons tout de même aidé en investissement sur une dépense”
Sabrer les dépenses de fonctionnement, c’est un dogme chez Wauquiez! sans regarder quels sont les besoins réels.