Un jour sans #chasse le week-end! C’est ce que nous demandons à Laurent Wauquiez, en échange des 3 millions d’€ de subventions clientélistes qu’il offre aux chasseurs d’Auvergne-Rhône Alpes! #accidentdechasse
Ci dessous le texte complet de l’intervention à laquelle mes collègues ont échappé!
En effet, en milieu d’assemblée plénière des 19 et 20 octobre, après l’examen du budget, Laurent Wauquiez a décidé que le temps des débats était trop long et choisi de réduire nos temps de parole. Sans concertation, le temps de présentation d’un amendement est passé de trois minutes à deux minutes avec une forte incitation à faire plus court!
En gros, Laurent Wauquiez, considère trop pénible d’écouter l’opposition critiquer ses propositions et proposer des amendements à ses textes! Sa solution : réduire notre temps de parole… et pour ça il a une astuce : il organise les assemblées sur un temps trop court et pas assez souvent, puis quand, évidemment, les débats dépassent le temps qu’il leur a imparti, il réduit le temps de parole et sa majorité fait réponses lapidaires voire ne répond pas. Sans compter que Laurent Wauquiez n’est même pas capable d’assister à l’ensemble des débat et s’absente de l’assemblée environ un tiers du temps. Bref un président qui ne préside qu’à temps partiel! Pour en savoir + : Laurent Wauquiez, un président qui préside à temps partiel
Amendement au plan chasse : un jour sans chasse le week-end
“Les chasseurs représentent 1,7% de la population d’Auvergne Rhône-Alpes, mais durant plus de 5 mois, ils contraignent l’accès à la nature pour les 98 autres pourcent.
Vous vous dites attentif à la sécurité des Auralpins, y compris en zone rurale. Tellement attentif que durant la dernière commission sécurité, nous avons encore distribué quelques milliers d’euros pour installer des caméras à la campagne. Mais si l’on parle d’insécurité dans les communes rurales, il va aussi falloir parler de celle qu’installe les chasseurs.
J’habite à l’écart d’un petit village de 400 habitants… Sur mon chemin, une dizaine de maison, des enfants qui apprécient la zone forestière en bout de route, des retraités qui viennent y marcher, des sportifs qui font la jonction avec le village voisin… Seulement voilà, depuis septembre, la chasse est ouverte, et pour nous, le bout du chemin est fermé…
Samedi dernier, je sors de chez moi, mon fils de 3 ans sur les talons. A 100 m de ma porte, plusieurs 4/4 garés et un chasseur à l’affut avec son fusil. Un panneau « battue en cours » barre le chemin. Il n’y a pas indiqué « profitez de la nature à vos risque et périls, mais c’est tout comme ». Pas de promenade aujourd’hui…
Je ne suis pas joueuse pourriez-vous me répondre, votre plan chasse indique pourtant qu’on peut pratiquer simultanément la chasse, la promenade et le vtt dans la nature.
En fait, je vous répondrais que je ne suis PLUS joueuse. Car il m’est arrivée de me retrouver, dans les bois, avec deux enfants et un nourrisson, sur un chemin peu fréquenté. Prise en sandwich entre les aboiements des chiens et des tirs des fusils. Nul panneau ce jour-là n’indiquait une battue, il avait été mis après notre départ. Quand un chasseur nous a rencontré entouré de ses cinq chiens, il a lui-même accusé le coup et bafouillé. Il ne savait même pas quel chemin nous conseiller pour éviter les balles de ses copains…
Voilà c’est ça un dimanche en famille en Ardèche en période de chasse ! Beau partage de la nature, n’est-ce pas.
Et dans votre plan, vous débloquer des fonds pour la communication des chasseurs à destination des autres usagers avec des conseils comme « téléphonez au président de l’ACCA de votre village avant de sortir vous promener » Ça n’est quand même pas compliqué ! Ben si, un peu !
Grace à l’aspect sécurité de votre plan, vous payez aussi aux chasseurs de beaux miradors flambant neuf, 4133 postes de tirs, pour éviter les balles perdues mais surtout favoriser leur confort, ça n’a qu’un nom : clientélisme !
Nous, les plus nombreux, pourrions demander que l’accès en total sécurité à la nature se calcule au prorata du nombre de chasseur dans un village. Le calcul serait un peu compliqué, mais il serait juste. Car la réalité est là, quand les chasseurs chassent, les familles ne se promènent pas en forêt, même avec une parka rouge ! Parfois des vttistes ou des sportifs tentent tout de même leur chance et certains en meurent !
Il y a quelques mois un vététiste a été abattu en Savoie par un jeune chasseur. Cette année 3 non-chasseurs sont morts tués par des chasseurs et combien y aurait-il de morts en plus si des familles ne renonçaient pas d’elles même pour leur sécurité à se promener en forêt.
Je vous suggère de lire l’appel de la veuve d’un coureur tué d’une balle en pleine tête dans la nature il y a trois ans. Il avait deux petites filles.
Alors, Il semble sage de proposer un jour sans chasse le week-end.
En échange des 3 millions d’argent publique que les 98% qui ne chassent pas vous voient distribuer aux 2% qui chassent, il est de votre responsabilité d’offrir aux habitants d’Auvergne Rhône-Alpes, un jour sans balles perdues dans la nature. Parceque même les chasseurs l’admettent, il y a toujours un risque dû au facteur humain.
Et parce-que vous accompagnez financièrement les chasseurs dans leur activité, vous êtes aussi comptable des accidents qu’ils provoquent !”