Mesurer les pesticides dans l’air pour mieux préserver la santé des riverains, c’est la proposition que nous avons faite à la Région lors de cette assemblée de juin 2019. Avec l’influence des Lobbys, le manque d’information sur notre exposition aux pesticides est chronique, il faut que cela cesse!
Voici le texte et la vidéo de mon intervention en session.
“Dans les campagnes, de plus en plus d’habitants souhaitent une information fiable sur leur exposition aux pesticides, elle n’est aujourd’hui pas disponible.
Quand vous habitez à coté d’une vigne traitée, on ne vous informe ni des dates de pulvérisation, ni des risques pour votre santé, ni de la contamination de l’air que vous respirez… Il vous est impossible de savoir si vous êtes exposé à un véritable danger. Votre seul baromètre sera un mal de tête prononcé, des vertiges ou des nausées. Mais bien avant ces manifestations, votre expositions aux produits toxiques a un impact sur votre santé, sur celle de vos enfants et même de vos futurs enfants. Rappelons le, ces produits sont cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques !
Le résultat c’est qu’aujourd’hui dans nos campagnes, vous voyez des femme enceintes prenant l’air sur leur terrasse, alors que des tracteurs pulvérisent les vignes à quelques mètres sans se douter du danger qu’elle courent et que court leur enfant. Le résultat, c’est que vous pouvez voir des enfants courir près d’une école alors qu’un agriculteur traite un champ limitrophe. Continuerions nous à juger acceptable que des agriculteurs taitent à proximité des lieux de vie, si nous pouvions disposer de mesures sur de la contamination de l’air par les pesticides ?
Nous parlions un peu plus tôt dans cette assemblée de conflits d’usage de l’eau. Il y a ici un conflit d’usage de l’air !
Des études de modélisation de la dissémination des pesticides ont été menées par l’association agréée ATMO en 2013 pour Rhone-Alpes en 2016 pour l’Auvergne ; et le gouvernement a annoncé en novembre dernier un plan de mesures des pesticides dans l’air sur l’ensemble du territoire national avec 90 substances recherchées dont le glyphosate, mais deux site seulement seront testés en Auvergne Rhône Alpes.
Nous proposons que la Région s’empare de cette problématique au plus près des besoins des habitants pour soutenir associations locales, communes et epci, qui souhaiteraient mesurer les pesticides dans l’air dans les zones d’habitations et d’activités, proche des zone traités. Les pesticides pourront être recherchés dans l’air intérieur et extérieurs durant les périodes de pulvérisation.
Le compte rendu public de ces donnés pourra permettre de lancer une concertation avec les agriculteurs dans les communes, d’ enclencher un changement de pratiques, un suivi médical des populations exposées et des mesures de protections et d’éloignement.”