Le blog de Florence Cerbaï, militante écologiste, conseillère régionale Auvergne Rhône-Alpes

Amendement : Soutenir l’habitat léger écologique

En Ardèche, un exemple d’ habitat léger écologique installé au hameau des buis. La structure sans fondation, posée sur pneus recyclés est totalement rréversible. Elle est chauffée grâce à un poêle à bois et aux apports solaires des baies vitrées.

Voici le texte de mon intervention

Nous proposons de soutenir les communes qui souhaitent accueillir des habitat légers écologiques et les personnes souhaitant s’installer dans de tels logements.

Face à la difficulté d’accès au foncier, au manque de logement sociaux ou encore pour répondre au choix d’un mode de vie plus sobre, l’habitat léger écologique est de plus en plus attractif, particulièrement auprès des jeunes générations.

Ces habitats démontables, sans fondations, fréquemment autonomes vis à vis des réseaux, ont un impact carbone 4 à 10 fois plus faible que les logements traditionnels.

La loi ALUR offre depuis 2014 la possibilité d’installer légalement de tels habitats, qualifiés de “résidences démontables constituant l’habitat permanent de leurs utilisateurs” dans des secteurs de taille et de capacité d’accueil limitées appelées aussi (“pastilles”). 

La commune de Rocles dans les monts d’Ardèche, a choisi d’utiliser ce dispositif pour permettre à des jeunes et des familles de s’installer, sans que cela coûte d’argent à la commune tout en préservant le paysage de nouvelles constructions de maison individuelles. Un terrain communal va ainsi être loué sous forme de bail amphithéotique à un collectif d’habitant, le bail et la charte définissent le type d’habitat autorisé sur la parcelle et cadrent le projet de hameau léger.

Entre 5 et quinze foyers peuvent ainsi s’installer sur une commune rurale.

Un état des lieux récent réalisé en Ardèche par l’association hameau léger montre une vraie diversité de profil parmi les personnes choisissant ce type d’habitat. De jeunes paysans, des ingénieurs, et même de jeunes médecins, mais aussi des personnes précaires ou modestes. Tous souhaitent être propriétaires de leur logement et on en commun un soucis d’impacter faiblement l’environnement.Il y a dans ces projets une vrai mixité sociale. Les habitants choisissent généralement de mutualiser des services (buanderie, chambre d’amis, salle commune, potager) et de créer des espaces communs dans le hameau.

Les habitations sont majoritairement constituée aujourd’hui de yourtes modernes avec baies vitrées orientées sud, Tiny House déplaçables ou maisons en bois à fondation légères. Elles sont réalisées en autoconstruction ou achetés chez des artisans spécialisés. Elles ont une durée de vie moyenne de 10 à 50 ans. A la fois lumineuses, avec un bon confort thermique, des modes de chauffage écologiques (solaire, bois ou granulés). Réalisées avec des matériaux biosourcées, ces habitations procurent à leurs occupants un vrai confort. Conçues sur mesure par ceux qui les occupent, elles sont de tailles modestes de 10 à 60 m2. Le coût moyen d’un tel logement varie entre 6 000 et 60 000 euros, les foyers qui les occupent consacrent en moyenne 250€ par mois au remboursement d’un éventuel crédit.

Ces habitations favorise fortement le pouvoir d’agir de leur occupant quels que soient leur revenus !

La plupart des installations d’habitat léger écologiques sont aujourd’hui réalisées soit légalement dans des terrains constructibles, soit sur des terrains naturels privés, contrevenant ainsi au code de l’urbanisme ce qui fragilise leur occupants.

Avec cet amendement nous proposons que la région aide ces projets à se constituer légalement dans les meilleurs conditions pour répondre à l’attente des communes et des futurs habitants.