Parceque les associations de protection de l’environnement sont essentielles à la préservation du vivant, parceque les subventions confiées aux chasseurs permettent de conforter un loisir dangereux, d’acheter du matériel de découpage de carcasse, et que les actions qu’ils mènent en faveur de la biodiversité ou plus particulièrement des espèces chassables, sont bien loin, on s’en doutait, d’une vraie politique de préservation du vivant.
Avec les Les Écologistes Auvergne-Rhône-Alpes de la commission environnement : Maxime Meyer, Albane Colin et Axel Marin, nous avons proposer flécher les crédits confiés aux chasseurs (3,4M€) aux vrais protecteurs de la nature et du vivant lors de cette assemblée budgétaire! Choisir les chasseurs pour préserver le vivant, n’est pas une forme d’humour noir développé par Laurent Wauquiez, c’est une pratique idéologique et politique inepte, qui mène à de vraies difficultés sur le terrain! Voici l’intervention que j’ai porté pour le groupe “les écologistes” :
“Vous aviez annoncé la couleur dès le début du précédent mandat : les chasseurs allaient être financés, au détriment des associations environnementales.
Plus de 6 M€ ont ainsi été versés par la région aux chasseurs en 6 ans. A cela, il faut ajouter les financements annexes dans d’autres politiques régionales (locaux de chasse, de miradors, etc.)
Dans le même temps, les financements pour les associations environnementales ont quasiment disparu.
Ces associations défendent la biodiversité depuis 60 ans, avec une expertise technique inégalée. Elles génèrent des centaines d’avis au service de l’intérêt général, elle fournissent des inventaires sur l’ensemble des espèces vivantes (et non pas uniquement chassables), elles protègent des zones remarquables, travaillent à la protection et la réintroduction d’espèces en voie de disparition, elles forment les professionnels du secteur, ou encore elles sensibilisent le grand public à tous les âges de la vie.
Votre position est incompréhensible : comment parler de création d’emplois et dans le même temps détruire des emplois dans le secteur associatif, qui représente près de 10% des emplois du secteur privé dans notre région ? Surtout que, dans le cas de ces associations, nous parlons de personnes qui ont fait le choix d’un emploi souvent précaire, souvent mal payé, pour assurer l’intérêt général.
Nous parlons aussi de milliers de bénévoles qui donnent de leur temps sans compter.En regard, 70% des chasseurs sont citadins, 8% seulement agriculteurs, 39% cadres.
Pour eux, la chasse est un loisir, un plaisir qui s’affranchit trop souvent de l’intérêt général, qui génère de l’insécurité, des morts !Vous en avez bien conscience, mais ce qui vous dérange, c’est que pour vous les bénévoles associatifs ne sont pas vos électeurs, que ce sont celles et ceux qui osent s’opposer régulièrement à vos projets inutiles et destructeurs.
A l’heure de l’effondrement de la biodiversité et du dérèglement climatique, au moment où la reconstitution des écosystèmes et le réensauvagement n’ont jamais été aussi nécessaires, il est temps de sortir de ces logiques électoralistes, il est temps de soutenir l’action des vrais défenseurs de la nature et du vivant !
C’est symbolique, vous comprendrez que nous proposons d’allouer le même budget que celui des chasseurs aux associations de protection de l’environnement. ”