Le blog de Florence Cerbaï, militante écologiste, conseillère régionale Auvergne Rhône-Alpes

Pas de prison ferme pour les militants de Greenpeace entrés à Cruas : un minimum même si nous espérions la relaxe!

 

La condamnation de Greenpeace et ses militants  a été prononcée ce mardi 28 juin. Ils avaient escaladés, le 28 novembre 2017, les bâtiments des piscines d’entreposage de combustible atomique usé, dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse en Ardèche
La relaxe  a été prononcée pour Yannick Rousselet, 4 mois de prison avec sursis pour tous les activistes entrés à Cruas, sauf les 3 qui avaient déjà pénétrés dans des centrales nucléaires, qui eux prennent, 4 mois avec sursis avec mise à l’épreuve de 18 mois. Greenpeace est condamnée à 50 000 € de préjudice moral et 10 000 € de préjudice matériel.  Un jugement mesuré quand EDF voulaient voir criminaliser les activistes qui dénoncent les problèmes récurrents dans les centrales et demandait plus d’un million d’euros de préjudice!
Avec quelques militants écologistes ardéchois, nous étions au rendu du délibéré pour les soutenir!

Voici le communiqué d’EELV Rhône Alpes, envoyé à la presse ce mardi

En entrant sur le site de la centrale nucléaire de Cruas, les militants de Greenpeace ont démontré ce que EDF niait depuis de longs mois : la fragilité extrême des hangars de stockage des déchets de combustibles.

 

« Par cette action illégale mais  légitime pour les habitants de Drôme ou d’Ardèche, les militants de Greenpeace ont réalisé un audit ”grandeur nature” pour les riverains » expliquait  David Cormand  secrétaire national EELV. « Je suis venu soutenir les militants de Greenpeace lors du procès à Privas et je les soutiens encore aujourd’hui.  C’est mon rôle, en tant que représentant de l’écologie politique en France, de dire combien ces personnes font avancer le débat sur les problèmes du nucléaire. Grâce à leur démonstration on connaît la fragilité des centrales en termes de sécurité.

 

 

 

Christian Moyersoen, éleveur ardéchois et membre du bureau d’EELV Rhône-Alpes rappelle « les députés se sont depuis emparés de ce débat en commission d’enquête parlementaire à l’assemblée. Les lanceurs d’alerte, militants de Greenpeace démontrent par leurs actions des insuffisances avérées de sécurisation des installations atomiques pour protéger les habitants. En les condamnant à de la prison, on va à contresens  car c’est EDF qui devrait être condamné ici.  L’état, propriétaire d’EDF, fait courir un risque majeur pour les territoires, les populations et l’économie, en prolongeant des centrales nucléaires périmées.  Depuis 40 ans le monde et les technologies ont changé, les centrales nucléaires sont sans avenir et créent une dévalorisation de nos territoires ! »

Florence Cerbaï, conseillère régionale écologiste Auvergne Rhône Alpes de l’Ardèche (groupe RCES) souligne : « L’engagement exemplaire des activistes de Greenpeace nous rappelle que nous pouvons et nous devons tous agir à notre niveau, citoyens ou élus locaux, quand le gouvernement joue insuffisamment son rôle de protection face au risque nucléaire ! En tant qu’élus écologistes, nous déposions il y a quelques jours un amendement pour que la Région aide les communes à intégrer le risque nucléaire dans leur plan de sauvegarde. Un accident est possible, il nous faut l’anticiper !»

Nadine Reux, secrétaire régionale EELV Rhône-Alpes, rappelle « Les lanceurs d’alerte dénoncent un danger qui nous concerne tous, puis ils subissent régulièrement des verdicts sévères. Ils sont condamnés à de la prison. Il nous faut les protéger et les soutenir. »

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